Billet d'humeur N°21

99 % des entrepreneurs n’ont pas l’attention qu’ils méritent.

Même si vous avez inventé le remède contre le cancer, si vous ne savez pas captiver l’attention, votre impact restera insignifiant.

Jean-Christophe Bonicard

Serial-Outsider ♥ Affinity with Builders & Doers

Billet d'humeur N°21

99 % des entrepreneurs n’ont pas l’attention qu’ils méritent.

Même si vous avez inventé le remède contre le cancer, si vous ne savez pas captiver l’attention, votre impact restera insignifiant.

Mais imaginez une seconde…

Si demain, votre concurrent disposait de dizaines de millions d’euros, d’équipes diplômées des plus prestigieuses écoles, et des médias qui se bousculent pour promouvoir son activité… Face à vous.

Vous. Qui n’êtes personne. Juste une personne avec une idée, une vision.

Beaucoup parieraient sur la mort instantanée de votre entreprise.

Beaucoup vous diraient ce que vous voulez entendre pour vous vendre n’importe quoi.

Mais rares sont ceux qui ont réellement la solution :
Les Black Patterns

Et croyez-moi, je sais de quoi je parle.​

Je suis entrepreneur depuis 20 ans. J’ai créé plus d’une centaine de MVP* et une douzaine d’entreprises. Je suis ce qu’on appelle un « Product-Obsessed » Entrepreneur, en français, un "Entrepreneur obsédé par la conception de son produit".

Ma motivation a toujours été de créer un excellent produit ou service qui répond à un vrai problème. Rien n’est plus grisant que de voir des personnes utiliser ce que vous avez créé et d’être rémunéré en retour pour continuer à entreprendre.​

Mais voici la vérité : avoir un bon produit ne suffit pas.

Permettez-moi de vous rappeler une réalité universelle : le marché est rempli de mauvais produits qui se vendent par millions, chaque jour, à travers le monde.

Notez bien cette phrase :

Un mauvais produit avec un excellent vendeur se vendra toujours mieux qu'un excellent produit avec un mauvais vendeur.

En résumé : les bons vendeurs peuvent vendre de mauvais produits, tandis que les mauvais vendeurs peinent à vendre, même les meilleurs produits.

Oui, ce n’est pas éthique de proposer un mauvais produit. Oui, ce n’est pas juste pour ceux qui veulent vraiment apporter leur contribution dans ce monde.

Oui, oui, et encore oui…

Mais le problème est que cela existe, et vous avez donc deux choix :

  • Vous indigner avec vos amis et les quelques clients que vous avez, en argumentant que ce monde va mal et que votre remède pourrait servir à bien plus de monde.
  • Ou alors… comprendre les stratégies, des plus traditionnelles jusqu’aux Black Patterns, celles qui génèrent des milliards de dollars, et faire en sorte que le monde entier ait accès à votre remède.

J’ai fait partie des deux catégories, et mon point de vue est clair : ce ne sont pas les techniques qui sont à blâmer, mais l’usage que vous en faites.

J’ai une seule question à vous poser : Savez-vous pourquoi ça marche ?

Vous vous dite que les gens sont dupes ou que cela cible des personnes qui sont débutante.
Pas faux. Vous ne voyez que le haut de l’iceberg.​

Oui, leur cible principale inclut une partie de personnes vulnérables et les débutants.

Mais en réalité, ils utilisent les stratégies des meilleurs marketeurs, celles capables de convaincre quasiment n’importe qui d’acheter n’importe quoi.

C’est une chose qu’on ne m’a jamais enseignée ni à HEC, ni à Harvard, et pourtant ce sont les écoles les plus prestigieuses du monde, mais elle ferme les yeux sur ce qui est en train de se passer et je trouve cela grave, très grave, car ne pas expliquer ces stratégies c’est littéralement envoyé leurs diplômés à l’abattoir qu’est internet.

En réalité, ces « illusionniste » (les vendeurs de vents) savent comment attirer l’attention. Une base de mauvais produit, couplé à des techniques tellement puissantes qu’elles empêchent littéralement les gens de réfléchir, de comparer ou de tester avant d’acheter.

 J'appelle cela des "Black Patterns" (Car Dark Pattern c'est moi cool) : des tactiques d’influence redoutables qui permettent de vendre n’importe quoi, à n’importe qui, ou de se faire passer pour n'importe qui en ayant fait n'importe quoi. 

Mais revenons sur l’événement de ma vie qui m’a fait changer

J'appelle cela des "Black Patterns" (Car Dark Pattern c'est moi cool) : des tactiques d’influence redoutables qui permettent de vendre n’importe quoi, à n’importe qui.

Mais revenons sur l’événement de ma vie qui m’a fait changer

Je ne vais pas vous mentir : le déclic, je ne l’ai pas eu au début. Je l’ai eu quand j’étais au fond du trou et que je n’avais plus d’autre choix. Je vous souhaite sincèrement d’être plus intelligents que moi et de l’avoir plus tôt.

Nous sommes en 2012, et je viens de lancer une énième entreprise. Je suis content. Je suis un "entrepreneur innovant" : j’ai quelques couvertures presse, je reçois des prix (Google, SME, Figaro ..) je fais des interviews, je dépense tout mon cash pour rendre mon produit aussi utile que possible. Je me creuse la tête, je m’investis corps et âme.

Puis, tout bascule. En 2014, Un très gros entrepreneur français (vous connaissez tous SeLoger, n’est-ce pas ?) — valorisé à 650 millions d’euros — décide de me concurrencer frontalement. Outch…

6,4 millions d’euros levés : BAM, toute la presse en parle. Je deviens littéralement invisible. Ils enchaînent avec une levée de 25 millions d’euros.

Et moi, je suis là, avec des cailloux et des bâtons. Mes "petites innovations" ne me sauveront pas.

J’ai beau essayer de créer le meilleur produit possible et de défendre les règles éthiques, jusqu’au ministère de l’Économie et autres instances (je raconterai cette histoire plus tard), personne ne m’écoute.

Au bord du gouffre financier, moralement détruit, on me remet un prix à Vivatech (le plus grand salon tech européen).

Je m’enfuis, car je ne veux plus qu’on me voie, et parader avec un énième prix ne me sauvera pas.
Je pleure.

C’est ça, la réussite ?

De la fame, plus un rond en poche, et rien d’autre que du copinage ?

Mes actionnaires me mettent une pression monstrueuse, et je fais face à une armée : 22 investisseurs qui ont mis des centaines de milliers d’euros dans mon entreprise, contre une concurrence qui parle en dizaines de millions.

L’actionnaire leader qui à mener cette vendetta contre moi, écrivait fièrement en bas de ses e-mails "Centralien", histoire de rappeler à tout le monde sa prestigieuse école d’ingénieur.

Moi ? Je n’en venais pas.

À cette époque, je n’avais pas un CV bien rempli...

Et vous seriez surpris de voir comment je l’ai construit.

Mais auprès des 21 autres actionnaires, ça a fait écho.

On appelle ça le "signal social".

Bref

Je suis complètement à court de cash. Cette entreprise m’a tout pris : mon temps, mon énergie, ma vie sociale, mes amis. Mon compte bancaire approche dangereusement du zéro.

J’essaie de lever des fonds et rassemble 800K€ sur 1,2 million d’euros. Mais, comme on dit dans le jargon, le "lead investor" (l’investisseur principal qui dirige les autres) deabde yb audit technique

Deux ingénieurs surdiplômés débarquent et commencent à tout analyser.

Oui, le produit fait bien ce qu’il prétend. C’est un bon produit.

Mais ils rédigent un rapport :

"Jean-Christophe a conçu un bon produit, mais nous doutons quant à sa capacité à gérer la suite."

Submergé par l’émotion et la haine, j’envoie un email à tous les actionnaires et futurs actionnaires.

Une lettre simple, qui se résume ainsi :

"Si j’avais voulu vous mentir, je l’aurais fait différemment. Si vous voulez que je fasse de la croissance fictive, je pourrais très bien acheter des iPhones à 1 000 € et les revendre à 500 €. Je peux vous garantir qu'à la fin de l’année, j’afficherais 50 millions de chiffre d’affaires… et que les 50 millions de pertes apparaîtraient trois ans plus tard !"

Et vous n’y verriez que du feu (tactique comptable que je pourrais d’ailleurs vous expliquer).

En gros… allez vous faire foutre."

Le deal s’effondre. 1,2 million d’euros envolés.

Je n’ai plus d’argent. Je suis tétanisé.
Mais je reste fidèle à mes valeurs

L’appel de la honte

J’appelle ma mère. Je fais semblant d’être calme, de chercher des solutions. Mais ma mère, bien trop lucide, comprend tout. Bien mieux que moi.

Elle me dit quelque chose qui me glace :

"Bon, Kiki (elle m’appelle Kiki), je vais vendre mon appartement."

Silence.

Ma mère est prête à vendre son appartement, à vivre dans un boui-boui, tout ça pour me sauver. C’est ça, l’amour d’une mère.

Je reste muet quelques secondes, puis je réalise : mes décisions stupides ont créé cette situation absurde.

Je lui réponds :

"NON. Oublie cette discussion. Laisse-moi deux mois."

Je raccroche, et je n’en mène pas large.

Le compte à rebours a recommencé, et il va me tenir éveillé jour et nuit.

Ce n’est pas une histoire de "storytelling à la con". On parle de ma mère, la personne la plus importante de ma vie.
À cet instant, j’ai compris que je n’avais pas le choix. Je devais surpasser cette concurrence armée de 25 millions d’euros, coûte que coûte.

En me plongeant dans mes victoires passées, ma vie défile. Mais bordel, qu’est-ce qui t’est arrivé ? Où t’as merdé ?

Et en réfléchissant, je me suis mis à décomposer où était le point de faiblesse de mon concurrent : d’où viennent ses clients ? Comment faire pour les capter avant lui ?

Dans ma tête, j’imagine des personnes circulant sur une autoroute. Et moi, je veux que ce flux arrive chez moi.

La seule façon de garantir qu’ils viennent chez moi et pas chez lui, c’est d’être le propriétaire de l’autoroute.

Je me dis : Celui qui possède le trafic, possède le marché.

J’ai donc tout mis sur pause et je me suis concentré sur l’essentiel : Capter le trafic.

Le produit parfait ? Oublié, un bon MVP est suffisant.

Hacker l’attention ? C’est ça, la clé.

Je me suis plongé dans des livres comme "Founders at Work" de Jessica Livingston ou encore « The Hard Thing about Hard Things ». J’ai étudié les stratégies des débuts de Hotmail, Lycos, PayPal, TripAdvisor, Craigslist, Airbnb, et tellement d’autres ...

Et là, j’ai découvert une vérité cruciale :

Le produit n’est pas la clé principale du succès, l'attention si.

Et c'est pour cette raison que les produits "moyens" et parfois même le vent arrive à percer car ils décide de monopoliser l'attention.

Ma vision était donc claire : Celui qui contrôle l’attention, contrôle le marché.

La suite

Pour faire court, voici ce qui s’est passé :

  • Ma mère n’a pas vendu son appartement.
  • Mon concurrent a perdu ses 25 millions d’euros.
  • J’ai gagné mes premiers millions d’euros.
  • J’ai racheté le centralien et les 20 autres investisseurs
  • J’ai enfin pu investir sur l’amélioration des produits
  • J’ai investi en moi-même pour ne plus jamais revivre ça.
  • Je n'ai plus peur et je peux oser fort 

Avec ces techniques, j’ai transformé mes entreprises, testé des MVP, et même réalisé des idées complètement ubuesques !

Voici quelques exemples :

  • Ma plateforme de mise en relation créée en 2012 est passée de 1 000 visiteurs à 5 millions de visiteurs. Elle générait 500 000 € de bénéfices annuels rien que pour ma tronche avec un produit que je qualifierais de "MVP 36" 😂
  • Mon entreprise de services créée en 2016 est passée de 200 000 € de CA à 5 millions d’euros de CA grâce à un bon produit, mais surtout grâce à une acquisition marketing redoutable.
  • Une idée complètement folle que j’ai eue a généré 600 retombées presse en 48 heures, devenant l’un des plus gros buzz français dans son domaine.
  • Et d’autres histoires que vous aurez j’espère le plaisir de découvrir avec moi dans les contenus que je diffuse.

Je ne suis pas un vendeur de solutions miracles, je suis un entrepreneur qui construit des produits et qui « market » ou « hack » la croissance pour faire connaitre son entreprise dans le but que le plus de monde en profite.

Je ne fais qu’appliquer les meilleures méthodes d’attraction développées par les plus grands marketeurs du monde pour les services et entreprises que je lance… Rien de plus. (Rendons à César ce qui est à César.)

Grâce à ces succès (tous éclectiques, avec des clients et des canaux différents), nous avons pu investir dans d’autres entreprises. Les dernières que vous pouvez découvrir sont pour certaine déjà lancé : www.slym.co , www.entrprnr.co , www.lagrandeecole.com , www.blackgreen.co on applique constamment la même stratégie et on lance 4 nouvelles entités en même temps, quand vous connaissez parfaitement la stratégie c’est bien plus facile.

Grisé par ce savoir, j’ai décidé d’investir massivement en moi-même. 

Je suis maintenant diplômé de la célèbre grande école HEC Paris. J’ai poussé encore plus loin en allant jusqu’aux États-Unis, à la Harvard Business School qu’on ne présente plus, ainsi qu’à l’école de Richard Branson et bien d’autres, comme Babson College.

J’ai suivi les programmes des plus grands, de Russell  et d'autres marketeurs américain, références incontournables, pour développer encore et encore et encore, investissant des sommes inimaginables afin d’accéder aux institutions et sachants les plus prestigieux de la planète…

Une chose qui, autrefois, me semblait totalement inaccessible.

(Ma famille n’allait pas me payer des années à 100K€ !!!)

J’ai aussi exploré le côté obscur : Jordan Belfort, avec ses plans machiavéliques, et Sabri Suby, avec son marketing « sous couverture d’agence », c’est smart... bizarre mais smart.

Je suis un véritable dingue de la rétro-ingénierie. En d’autres termes, je prends un concurrent, j’achète tout ce qu’il propose (un peu comme les Chinois avec Boeing), et je démonte chaque détail, jusqu’à compter le nombre de pulpe dans leur jus d’orange.

Je suis un peu malade je vous l’accorde. (Mais tant mieux cela va vous servir)
Je n’ai pas suivi des "tactiques pour devenir riche rapidement". Je suis allé là où les vrais "doers" agissent et où les Black Patterns sont conçus, avec pour objectif de lancer de bons produits dans des environnements extrêmement concurrentiels.

Aujourd’hui

J’ai passé les dix dernières années à creuser de manière maladive.

Mais je vais vous dire un secret : même les vendeurs de rêves vendent par millions, voire par milliards, en utilisant des techniques empruntées à des entreprises légitimes et des marketeurs de génies.

Tout le monde peut les utiliser… 90 % d’entre elles sont simples.

N’oubliez jamais : ce ne sont pas les techniques qui sont à blâmer, mais l’usage que vous en faites.

Avec ce que je vais vous révéler, vous aurez deux choix :

  • Réussir en vendant du vent et rejoindre cette horde d'illusionniste que l'on voit partout.
  • Réussir en vendant de bons produits et entrer dans le cercle de la véritable définition d’un entrepreneur.

EN attendant n’oubliez jamais : Celui qui contrôle l’attention, contrôle le marché.

Jean-Christophe Bonicard

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